Ateliers du Mémorial de la Shoah : Bilan

Les élèves de 3B et de 3D du collège Gérard Philipe de Cogolin sont venus le lundi 06 février au CDI participer à un atelier dispensé par un médiateur du Mémorial de la Shoah, Dimitri Vouzelle, sur le thème des « Femmes en Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale ».

Organisé par Carole Couderc (professeur d’histoire-géographie) ce projet d’envergure a été fait en partenariat avec Céline Ferrari (en anglais) et Justine Christen (en français) : recherches et exposés sur les femmes résistantes (notamment sur Lucie Aubrac).

Au travers de six figures de résistantes, les élèves se sont intéressés à leurs actions, leur destin, leurs récompenses et leur place dans l’Histoire pendant la Seconde Guerre mondiale.

Déroulement de l’intervention

Après avoir présenté le Mémorial de la Shoah (lieu d’Histoire et de Mémoire), ses missions et ses objectifs, il a proposé aux enfants à partir d’archives variées de réaliser des travaux de recherche et tableaux sur six femmes résistantes et qui ont marqué l’histoire. Ces femmes ont été choisies par rapport à leur parcours différent : certaines étaient juives, d’autres non, agents de liaison, passeuses d’informations ou de renseignements. Elles ont fait sauter des bombes, ont caché des adultes ou des enfants juifs, ont fourni de faux papiers, ont transporté des armes et des documents, ont favorisé certaines évasions, ont créé des réseaux résistants, etc.

Certaines notions ont été abordées au cours de la séance, comme la Résistance, la clandestinité, la Shoah, le génocide, Les Justes parmi les Nations, le patriotisme, les francs-tireurs et partisans (FTP). Comme le précise le médiateur : « Avec moi, sans vous en rendre compte, vous allez réviser votre brevet ! ».

Ils ont par la suite assisté à un film sur trois femmes (qui ont traversé la Guerre avec le même idéal : Résister !) comme Madeleine Riffaud, une des rares résistantes qui soit toujours vivante et qui puisse témoigner. Armée et déterminée, elle a fait exploser un convoi allemand quand elle avait 18 ans.

Suite à ce film, les enfants ont été marqués en apprenant que certaines femmes résistantes se sont suicidées après la Guerre car elles ne supportaient pas de vivre normalement avec ce qu’elles avaient vécu (surtout les déportées).

Bilan

Toutes ces femmes sont ainsi différentes. Or, elles ont toutes une qualité commune : leur courage et leur engagement, ont constaté les élèves. Leurs destins sont variés : emprisonnement, exécution, déportation, survie et retour à la vie… Leur récompense sera inégale et surtout tardive (posthume) : médaille des Justes, médaille de la Résistance, Légion d’honneur, plaques commémoratives, cartes de combattants volontaires résistants, ou encore de simples attestations, etc.). Certaines n’ont rien eu du tout. Et comme le précise l’intervenant, « en 1945, on considère que c’est plutôt les hommes qui ont fait la Résistance. Il faudra attendre plus de 50 années après la Guerre pour que les femmes entrent au Panthéon. Or, avant tout, ce sont des femmes qui ne recherchaient pas la gloire, mais dont chaque parcours reste exceptionnel ».

Dimitri Vouzelle a enfin conseillé certains livres et bandes dessinées sur cette thématique qui seront fort utiles au CDI du collège :

Romans :

Simone Veil, Une vie

Charlotte Delbo, Aucun de nous ne reviendra

BD :

Le Spirou d’Emile Bravo : Spirou, l’espoir malgré tout

Les frères Rubinstein (Luc Brunschwig, Etienne Le Roux, Loïc Chevallier)

Madeleine, Résistante (Dominique Bertail, Jean-David Morvan, Madeleine Riffaud)